Qu’est-ce que les rythmes circadiens ?

Les résultats de nombreuses recherches ont établi un lien entre les troubles des rythmes circadiens et certaines maladies telles qu’Alzheimer ou la bipolarité.

Les résultats de nombreuses recherches sur le rythme biologique, la chronobiologie (désynchronisation ou synchronisation), le manque de sommeil (somnolence, sommeil paradoxal), ont établi un lien entre les troubles des rythmes circadiens et certaines maladies telles qu’Alzheimer ou la bipolarité.

On appelle rythmes circadiens l’ensemble des cycles biochimiques, biologiques, comportementaux et physiologiques qui se produisent dans notre corps sur une durée de 24 heures.

Les variations de la température corporelle, la circulation sanguine, la production d’urine, la production d’hormones, les rythmes alimentaires, le rythme nycthéméral ou bien même le rythme des fonctions cognitives sont régulés par des cycles bien définis.

D’autres exemples incluent les fluctuations quotidiennes de la température corporelle, de la sécrétion d’hormones comme le cortisol, et de la vigilance. Ces rythmes sont principalement régulés par le noyau supra-chiasmatique de l’hypothalamus dans le cerveau.

Quel est le lien entre nos rythmes circadiens et notre sommeil ?

Notre corps est programmé pour vivre le jour et dormir la nuit. Le cycle lumière-obscurité lie notre environnement à notre horloge biologique. Notre rythme interne est donc réglé principalement sur ce facteur. D’autres éléments peuvent entrer en considération, comme les horaires de travail, les loisirs, le décalage horaire (exemple : jet-lag), les problèmes de santé (artérielle, hormonale, obésité et beaucoup d’autres liés aux corps humain) .

Il n’est pas rare d’observer des troubles du sommeil liés à une perturbation des rythmes circadiens.

Mais le plus important, c’est que cette horloge interne règle l’état d’activité (éveil) et l’état de sommeil. Certaines cellules de la rétine captent la lumière du soleil et nous permettent d’être en phase avec le cycle terrestre : dormir la nuit et être éveillé la journée. Des troubles apparaissent dès lors que votre horloge interne ne concorde plus avec le cycle du soleil (insomnie).

Les syndromes du retard de phase et d’avance de phase :

Le retard de phase est un trouble du sommeil qui se traduit par un endormissement tardif et donc un réveil retardé.

Ceci étant incompatible avec la vie quotidienne, les personnes atteintes de ce syndrome devront malgré tout se lever tôt pour établir un rythme biologique et assurer une rythmicité “jour et nuit” pour retrouver un rythme naturel.

Ceci va générer une carence de sommeil qui pourra se traduire par des difficultés de concentration, des difficultés relationnelles et des troubles de l'attention pouvant générer des accidents.

A contrario, l’avance de phase caractérise les personnes qui se couchent anormalement tôt. Ayant du mal à rester debout entre 18 h et 21 h, les personnes atteintes se verront réveillées très tôt le matin et se sentiront en pleine forme.

Le travail nocturne est-il compatible ?

Il faut savoir que des horaires de travail nocturne, ou en décalé (à l’usine par exemple) peuvent altérer votre cycle circadien.

N’étant plus en phase avec le rythme terrestre, votre horloge biologique est en quelque sorte « désynchronisée ». Ses symptômes sont sensiblement les mêmes que dans le cas d’un retard de phase.

Ils peuvent avoir des incidences sur la qualité de votre travail de nuit, provoquer une gêne et mettre votre sécurité en péril. Lorsque vous partez en vacances, les décalages horaires peuvent également causer des troubles des rythmes circadiens. Il existe des solutions pour faire face à ces différents cas de figure.

Chaque êtres vivants comme les mammifères suivent le rythme, dès lors que pendant la nuit, nous effectuons un travail et que la journée nous dormons, le cycle jour nuit est brisé et affecte vos rythmes sociaux, vos rythmes de sommeil et augmente le possibilité d’infarctus (problèmes cardiovasculaires) ou de problèmes cérébrales.

Des perturbations sur le rythme circadien en rapport avec la bipolarité ?

De nombreuses études ont été menées et publiées dans la revue Biological Psychiatry pour établir un lien entre l’altération de ces rythmes biologiques et l’apparition de troubles bipolaires.

La somatostatine est un neurotransmetteur qui permet de modérer le taux d’anxiété et la dépression. Il a été prouvé que, si cette hormone n’était pas présente en quantité suffisante au niveau de la glande amygdale, cela pourrait favoriser l’apparition de troubles bipolaires.

Cette absence de somatostatine serait due à un dysfonctionnement des rythmes circadiens. Les excès d’anxiété survenant chez les personnes bipolaires pourraient provenir d’une mauvaise régulation de la somatostatine durant le sommeil.

Des solutions existent et ont été prouvées par des études, c’est l’importance de la régularité d’une routine que ce soit pour se coucher, s’endormir ou pendant la journée, votre vie est rythmée et permet de vous familiariser plus en détail dans vos activités du quotidien.

Les rythmes circadiens des hormones

Beaucoup d’éléments physiologiques sont quotidiennement soumis à des variations endogènes. Ces cycles ont un impact sur la production d’hormones dans notre organisme (insuline, cortisol, protéine, sérotonine et autres).

La mélatonine, hormone du sommeil, n’est quasiment pas présente dans notre organisme durant la journée. En revanche, plus on se rapproche de la nuit, plus elle est sécrétée. Elle est à son pic (maximum) durant la nuit, entre 2 heures et 3 heures du matin.

Le cortisol, connu essentiellement pour maintenir les processus métaboliques internes, est présent en quantité élevée au moment du réveil. Il stimule l’organisme et l’aide à se mettre en route.

L’hormone de croissance, la somatotropine, est produite au commencement de la nuit, durant la phase de sommeil lent profond. Chez l’enfant, elle est essentielle au développement des muscles et de l’ossature. Elle agit sur un métabolisme adulte en l’aidant à brûler les graisses et en contribuant à la synthèse des protéines.

Les rythmes circadiens endogènes ont donc une importance capitale sur notre santé physique et psychologique et permettent au monde d’avancer au même rythme et de s’adapter au rythme selon les périodes pour éviter un décalage profond et cyclique tout au long de l’année.

Corrélation entre les troubles du rythme circadien et la maladie d’Alzheimer.

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentent très souvent une défaillance du rythme circadien, et plus précisément une altération de l’alternance des phases sommeil/veille. Plus les troubles cognitifs du malade seront importants, plus les perturbations de ce rythme seront grandes. Par exemple, le rythme veille sommeil perturbé chez les aveugles.

Les symptômes les plus présents sont les nombreux réveils nocturnes, pouvant aller jusqu’au somnambulisme, et une sensation d’endormissement dans la journée. Une étude récemment publiée a démontré que ces dérèglements circadiens conduisent à une progression des plaques amyloïdes dans le cerveau. Ces dernières sont en lien direct avec la maladie d’Alzheimer.

Normalement, le taux d’amyloïdes baisse pendant le sommeil. De plus anciennes études ont prouvé que ces niveaux étaient en hausse lorsque le rythme circadien est déréglé.

La présence de plaques amyloïdes dans le cerveau est l'un des éléments déclencheurs de la maladie d'Alzheimer.